Ressource sur les politiques en matière de rayonnements ultraviolets : gouvernements locaux et provinciaux ou territoriaux

Utilisez cette ressource sur les politiques pour appuyer les interventions fondées sur des données probantes en matière de politiques visant la protection contre les rayonnements ultraviolets (UV)

Dans cette ressource sur les politiques en matière de rayonnements UV

Données contextuelles

Cette ressource sur les politiques analyse les politiques figurant dans le Répertoire des politiques de prévention et évalue le niveau d’adoption de mesures fondées sur des données probantes en matière de politique sur les rayonnements UV visant à promouvoir et à améliorer la protection contre les rayonnements UV nocifs dans les villes, les provinces et les territoires canadiens.

Les rayonnements UV solaires et artificiels provenant de sources telles que les appareils de bronzage et les arcs de soudage électrique sont considérés comme cancérogènes pour l’homme par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC)1. Il existe des données probantes à l’appui d’un rapport de cause à effet entre l’exposition aux rayonnements UV solaires et les mélanomes ainsi que les cancers de la peau non mélaniques (carcinome spinocellulaire et carcinome basocellulaire), de même qu’entre l’exposition aux rayonnements UV artificiels provenant de lits de bronzage et le mélanome1,2. Il existe également suffisamment de données probantes pour appuyer un rapport de cause à effet entre les arcs de soudage électrique et le mélanome oculaire1,3.

Le cancer de la peau est le cancer le plus répandu au Canada. Plusieurs facteurs contribuent à l’incidence élevée de ce type de cancer au Canada, notamment : un manque de sensibilisation à la protection contre le soleil et d’adoption de comportements en la matière chez les Canadiens, l’appauvrissement de l’ozone stratosphérique entraînant une augmentation des rayonnements UV qui atteignent la surface de la Terre, l’image sociale positive associée au bronzage ainsi que les mythes qui laissent croire qu’un bronzage artificiel est sain et protecteur4,5,6,7.

Le taux de diagnostics de mélanome est à la hausse. Entre 1992 et 2013, le taux d’incidence du mélanome au Canada a augmenté chaque année de 2,1 % pour les hommes et de 2,0 % pour les femmes7. En 2017, il a été estimé que 7 200 Canadiens ont reçu un diagnostic de mélanome8.

  • Les personnes étant les plus à risque d’avoir un cancer de la peau suite à l’exposition aux rayonnements UV sont les suivantes : les personnes à la peau très claire, avec des taches de rousseur et de nombreux grains de beauté; ayant des antécédents personnels et familiaux de cancer de la peau, dont le système immunitaire est affaibli; souffrant d’une maladie exigeant un traitement de radiothérapie ou celles ayant des antécédents de coups de soleil graves (cloques)4,7,9,10,11;
  • les enfants et les adolescents qui sont surexposés au soleil lors d’activités récréatives11,12;
  • les jeunes adultes et les adolescents qui utilisent des appareils de bronzage artificiel12;
  • les personnes travaillant en plein air12,13.

Références

1 Centre International de Recherche sur le Cancer. (2018). Agents classés par les monographies du CIRC, volumes 1-123 : classement par organe cible. IARC Monographs on the Evaluation of Carcinogenic Risks to Humans. Disponible à l’adresse : https://monographs.iarc.fr/fr/agents-classes-par-les-monographies-du-circ-2/.

2 Fonds mondial de recherche contre le cancer/American Institute for Cancer Research. (2007). Food, Nutrition, Physical Activity, and the Prevention of Cancer: a Global Perspective. Washington, D.C., États-Unis : AICR.

3 CAREX Canada. (2016). UV Radiation, Artificial. Disponible à l’adresse : https://www.carexcanada.ca/en/artificial_uv_radiation/.

4 Comité consultatif de la Société canadienne du cancer. (2014). Statistiques canadiennes sur le cancer, 2014. Toronto, Ontario : Société canadienne du cancer.

5 Gouvernement du Canada. (2017). Appauvrissement de la couche d’ozone : effets sur la santé et l’environnement. Disponible à l’adresse : https://www.canada.ca/fr/environnement-changement-climatique/services/pollution-atmospherique/enjeux/couche-ozone/appauvrissement-consequences/effets-sante-environnement.html.

6 Société canadienne du cancer. (2018). Quatre mythes sur le bronzage artificiel. Disponible à l’adresse : http://www.cancer.ca/fr-ca/prevention-and-screening/reduce-cancer-risk/make-healthy-choices/be-sun-safe/4-myths-about-indoor-tanning/.

7 Comité consultatif de la Société canadienne du cancer. (2017). Statistiques canadiennes sur le cancer, 2017. Toronto, Ontario : Société canadienne du cancer.

8 Société canadienne du cancer. (2018). Statistiques sur le mélanome. Disponible à l’adresse : http://www.cancer.ca/fr-ca/cancer-information/cancer-type/skin-melanoma/statistics/.

9 Usher-Smith, J. A., Emery, J., Kassianos, A. P. et Walter, F. M. (2014). Risk prediction models for melanoma: A systematic review. Cancer Epidemiology Biomarkers & Prevention, 23(3). doi: 10.1158/1055-9965.EPI-14-0295.

10 Gandini, S. et coll. (2005). Meta-analysis of risk factors for cutaneous melanoma: II. Sun exposure. European Journal of Cancer, 41(1). doi: 10.1016/j.ejca.2004.10.016.

11 Société canadienne du cancer. (2018). Facteurs de risque du cancer de la peau autre que le mélanome. Disponible à l’adresse : http://www.cancer.ca/fr-ca/cancer-information/cancer-type/skin-non-melanoma/risks/.

12 Société canadienne du cancer, Division de l’Ontario. (2006). Artificial tanning: Policy analysis Canadian Cancer Society Ontario division.

13 Peters, C. E. (2015). Solar ultraviolet radiation and outdoor workers in Canada: a program of research on exposure assessment, sun protection behaviours and prostate cancer risk. Université de la Colombie-Britannique.