Parcours de dépistage par test de détection du VPH et de suivi

Étape 1 : Recrutement pour le dépistage

Les recommandations décrites dans ces étapes sont destinées à être mises en œuvre par les décideurs responsables de la prestation du dépistage du cancer du col de l’utérus et des soins de suivi.

En savoir plus sur les publics visés et la responsabilisation.

Admissibilité au dépistage et intervalles de dépistage  

Recommandation : Élaborer des critères d’admissibilité clairs pour le dépistage primaire par test de détection du VPH, incluant le début et l’arrêt du dépistage, ainsi que les intervalles de dépistage.

Principales données probantes et considérations relatives à la mise en œuvre :

• Le Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs propose actuellement des recommandations pour le dépistage du cancer du col de l’utérus basé sur la cytologie, qu’il est toutefois en train d’actualiser¹. Le tableau 1 présente les lignes directrices internationales en matière de dépistage primaire par test de détection du VPH.
  • On tiendra compte du processus d’arrêt du dépistage primaire basé sur la cytologie et de la façon dont l’admissibilité et les intervalles de dépistage seront modifiés dans le cadre de l’introduction du dépistage primaire par test de détection du VPH.
• Début du dépistage : Le dépistage primaire basé sur la cytologie commence à 21 ou 25 ans, selon le territoire de compétence, puis se poursuit tous les 3 ans¹. Dans le cadre du dépistage primaire par test de détection du VPH, le début du dépistage pourrait avoir lieu à un âge plus tardif, par exemple 25 ou 30 ans, et les intervalles de dépistage pourraient être plus longs².
  • Le dépistage avant un âge compris entre 25 et 30 ans pourrait entraîner un surtraitement des infections au VPH², celles-ci disparaissant souvent d’elles-mêmes chez les personnes plus jeunes, en l’absence de tout traitement. De surcroît, la mise en œuvre de programmes scolaires de vaccination contre le VPH constitue une stratégie sûre et efficace pour réduire la propagation du virus au sein de ces groupes plus jeunes.
  • Le début du dépistage du cancer du col de l’utérus entre 25 et 30 ans pourrait toutefois retarder ou réduire les possibilités d’offrir des soins préventifs en matière de santé reproductive aux personnes de moins de 25 ans, notamment en ce qui concerne des méthodes efficaces de contraception ou le dépistage d’autres infections transmissibles sexuellement (ITS)³. Les personnes appartenant à ces groupes interagissant moins fréquemment avec des FSS, les territoires de compétence devraient s’efforcer d’augmenter l’accès à des soins préventifs et à de l’éducation en matière de santé reproductive, par d’autres moyens.
• Arrêt du dépistage : De nombreux facteurs, y compris les antécédents en matière de dépistage et les résultats récents de dépistage, déterminent l’âge auquel une femme devrait arrêter le dépistage¹.
• Intervalle de dépistage : Un intervalle de cinq ans est souvent recommandé pour le dépistage primaire par test de détection du VPH (voir tableau 1)². Les intervalles de dépistage devraient refléter les pratiques exemplaires pour éviter les effets néfastes d’un dépistage excessif².
  • Lors de l’élaboration de recommandations sur les intervalles de dépistage du cancer du col de l’utérus, on prendra en compte les antécédents de dépistage, notamment les antécédents d’anomalies cervicales et/ou les antécédents médicaux (par exemple l’immunodépression).

Tableau 1 : Lignes directrices internationales pour le dépistage primaire par test de détection du VPH

_{* Les recommandations de l’OMS visent à permettre aux pays à faibles ressources d’optimiser l’utilisation des fonds dont ils disposent.}