Parcours de dépistage par test de détection du VPH et de suivi
Communication des résultats
Recommandation : Veiller à ce que des processus clairs de communication des résultats du dépistage aux FSS et aux participantes soient en place.
Principales données probantes et considérations relatives à la mise en œuvre :
- Afin de s’assurer que les participantes comprennent leurs résultats de dépistage ainsi que les étapes suivantes, des personnes-ressources auxquelles elles pourront poser les questions nécessaires devraient être clairement désignées.
- En triant et en aiguillant leurs patientes vers d’autres tests et vers des spécialistes, le cas échéant, les FSP pourront jouer un rôle important pour favoriser leur participation au suivi1. Des recherches menées en Australie ont révélé qu’une relation de confiance et d’empathie entre un FSP et sa patiente améliorait la participation au suivi, après l’autoprélèvement, au sein des populations pour lesquelles le nombre de prélèvements réalisés était insuffisant, voire nul1.
- Les résultats des tests de dépistage pourraient être communiqués aux FSP et aux participantes par courrier ou par téléphone, ainsi que par le biais d’une application informatique comme un système d’information sur la santé1. On s’efforcera de communiquer les résultats le plus rapidement possible, de mettre en place des normes en la matière et de suivre les temps d’attente des résultats.
- La manière dont les résultats seront communiqués aux participantes pourrait varier en fonction des solutions techniques disponibles et des préférences des différentes populations concernées. On pourrait communiquer avec les participantes si le résultat de leur test est positif ou s’il est indéterminé (c’est-à-dire que le test devra être effectué une nouvelle fois). On pourrait également mettre les résultats à la disposition des participantes sur le Web. Aux Pays-Bas, les FSP appellent les participantes pour leur communiquer les résultats en cas de détection d’anomalies importantes, autrement les résultats leur sont envoyés par la poste2.
- Il conviendrait d’encourager les participantes à s’enquérir de leurs résultats de dépistage et de leur rappeler que le simple fait de ne pas avoir reçu de nouvelles à ce propos ne signifie pas nécessairement que les résultats sont normaux.
- Dans la mesure du possible, les programmes devraient utiliser les mécanismes existants pour transmettre les résultats aux FSS.
- Il conviendrait que les personnes qui communiquent directement à des participantes des résultats positifs à un test de détection du VPH, y compris les FSP et le personnel du programme de dépistage, soient suffisamment informées pour le faire de manière appropriée, pour répondre aux questions des femmes concernées et pour conseiller celles qui s’inquiètent ou montrent de l’anxiété concernant leurs résultats.
- Avant la mise en œuvre du dépistage primaire par test de détection du VPH, le statut individuel relativement à ce virus n’était pas lié au dépistage du cancer du col de l’utérus; il sera donc important d’expliquer ce changement aux participantes et d’être prêt à répondre aux questions.
- Il sera également important d’utiliser un langage simple et d’éviter les formulations susceptibles de contribuer à la stigmatisation d’un diagnostic positif au VPH.
Recommandation : Élaborer un parcours de suivi clair pour les participantes ayant obtenu un résultat positif au dépistage primaire par test de détection du VPH.
Principales données probantes et considérations relatives à la mise en œuvre :
- Il conviendrait de créer et de mettre en place, avant de lancer le dépistage, des parcours d’examens plus approfondis pour les participantes ayant obtenu un résultat positif à leur test de dépistage par détection du VPH. Ce point est particulièrement important lorsque l’on a recours à l’autoprélèvement, les participantes pouvant alors ne jamais avoir consulté de FSP auparavant.
- Il est essentiel de veiller à ce que des processus soient en place pour s’assurer que les femmes ayant obtenu des résultats positifs à leur test de dépistage participent au processus de suivi. On pourrait notamment avoir recours à des appels téléphoniques, à des courriels ou à des rappels par message texte, et envoyer ces renseignements avec la trousse d’autoprélèvement.
- Les territoires de compétence devraient évaluer et surveiller les taux de participation au suivi, afin de s’assurer que celui-ci est approprié et a lieu dans les délais requis.
Communiquer les résultats aux participantes n’ayant pas de FSP attitré
De nombreuses personnes n’ont pas accès à des soins primaires réguliers. L’établissement de mécanismes leur permettant de participer pleinement au dépistage, notamment en veillant à ce que les résultats leur soient communiqués, à ce qu’elles soient informées des étapes suivantes et à ce que ces dernières soient mises en œuvre, réduit les obstacles au dépistage et améliore les résultats.
- Partenariat canadien contre le cancer. (2021). Analyse de l’environnement sur le dépistage primaire par détection du VPH et le suivi des résultats anormaux. [Consulté le 19 janvier 2022]. Disponible à l’adresse : https://stg.partnershipagainstcancer.ca/fr/topics/hpv-primary-screening-environmental-scan/.
- Polman, N., Ebisch, R., Heideman, D. et coll. (2019). Performance of human papillomavirus testing on self-collected versus clinician-collected samples for the detection of cervical intraepithelial neoplasia of grade 2 or worse: A randomised, paired screen-positive, non-inferiority trial. The Lancet Oncology, 20(2), 229-238. https://doi.org/10.1016/s1470-2045(18)30763-0.