Parcours de dépistage par test de détection du VPH et de suivi

Étapes 4 à 6 : Colposcopie, traitement et suivi

travailleuse de la santé et patiente discutant de la colposcopie

Les recommandations décrites dans ces étapes sont destinées à être mises en œuvre par les décideurs responsables de la prestation du dépistage du cancer du col de l’utérus et des soins de suivi.

En savoir plus sur les publics visés et la responsabilisation.

Pour de plus amples renseignements sur l’aiguillage en colposcopie, on consultera la page sur le triage initial et de suivi.

Lignes directrices à l’appui du suivi après un résultat positif à un test de détection du VPH

Afin d’aider les territoires de compétence qui prévoient de mettre à jour leurs lignes directrices cliniques, le Partenariat a offert un financement à la Society of Gynecologic Oncology of Canada (GOC) pour l’élaboration de lignes directrices cliniques en matière de prise en charge des participantes ayant obtenu un résultat positif à un test de détection du VPH, ainsi que sur la colposcopie et la surveillance fondées sur le risque, en collaboration avec la Société canadienne des colposcopistes (SCC). Les territoires de compétence pourraient utiliser ces lignes directrices à l’appui de leur processus d’aiguillage en colposcopie, notamment, sans que cela soit limitatif, en matière d’établissement de temps d’attente standards pour l’aiguillage, de considérations fondées sur le risque et sur la cytologie pour l’aiguillage en colposcopie et de recommandations pour les examens colposcopiques initiaux et leur documentation. Les lignes directrices de la GOC ne sont pas destinées à remplacer les lignes directrices locales. Un lien sera accessible ici après la publication des lignes directrices.

Ressources, gestion, assurance de la qualité et suivi en matière de colposcopie

liste de vérification sur une planchette à pinceRecommandation : Planifier une augmentation initiale potentielle de la demande de services de coloscopie à la suite de la transition vers le dépistage primaire par test de détection du VPH.

Principales données probantes et considérations relatives à la mise en œuvre :

  • Des études menées en Colombie-Britannique indiquent que les taux d’aiguillage en colposcopie pourraient doubler dans la population générale, aux premiers stades du dépistage par test de détection du VPH, en raison de la détection initiale d’infections à VPH prévalentes et nouvelles1. On s’attend toutefois à une stabilisation des taux après quatre ans1. L’accroissement initial du nombre d’aiguillages en colposcopie pourrait augmenter l’anxiété chez les participantes et faire peser sur le système des exigences accrues. Afin d’atténuer les inquiétudes des participantes, les FSS devraient être préparés à les informer sur le test de dépistage.
  • Les programmes devaient peut-être également planifier des stratégies de mise en œuvre susceptibles de réduire au minimum les répercussions de l’augmentation du nombre de colposcopies, par exemple en adoptant une introduction échelonnée du dépistage primaire par test de détection du VPH, selon l’âge d’entrée dans le programme (en commençant, par exemple, par les participantes de moins de 50 ans, puis en poursuivant par celles de plus de 40 ans).
  • L’élaboration de protocoles de triage et de suivi appropriés, fondés sur des données probantes, sera essentielle pour éviter de surcharger les services de colposcopie pendant la transition vers le dépistage primaire par test de détection du VPH; afin d’en éclairer la planification, les territoires de compétence auraient intérêt à examiner les pratiques prometteuses mises en œuvre dans d’autres domaines. Pour de plus amples renseignements sur le triage et sur l’aiguillage en colposcopie, on consultera la page sur le triage initial et de suivi.
  • Pour des recommandations plus détaillées sur les temps d’attente pour l’aiguillage en colposcopie des femmes dont le résultat du test de détection du VPH est positif (HSIL, ASC-H/AGC, cytologie évocatrice de carcinome, ASC-US/LSIL, etc.), on consultera les lignes directrices en matière de prise en charge des participantes ayant obtenu un résultat positif à un test de détection du VPH, ainsi que de colposcopie et de surveillance fondées sur le risque.
  • Les pratiques suivantes sont en mesure d’accroître la capacité des cliniciens et des laboratoires et de réduire au minimum les répercussions sur les temps d’attente pour passer une colposcopie :
    • communiquer avec les colposcopistes en place et leur demander d’accroître leur capacité dans la mesure du possible2;
    • offrir une formation à des cliniciens ayant d’autres rôles, par exemple des infirmières, pour leur permettre de réaliser des colposcopies2;
    • lorsque certaines régions et leurs laboratoires se consacreront prioritairement à la mise en œuvre du test de détection du VPH comme méthode de dépistage primaire dans le cadre de projets pilotes, avant sa généralisation à l’échelle du territoire de compétence, ces laboratoires pourraient disposer d’une capacité supplémentaire leur permettant de prendre en charge les retards accumulés lorsque d’autres régions et leurs laboratoires passeront, à leur tour, à la nouvelle méthode2.
  • Des projets pilotes de mise à l’essai de nouveaux parcours d’autoprélèvement pourraient également contribuer à produire des données locales permettant de mettre en évidence, le plus en amont possible, des défis opérationnels (par exemple les obstacles réglementaires à une analyse en laboratoire des échantillons pour la détection du VPH), et de les résoudre avant une mise en œuvre plus large2.

mains les unes sur les autresRecommandation : Établir des normes en matière de services de colposcopie à l’échelle de chaque territoire de compétence.

Principales données probantes et considérations relatives à la mise en œuvre :

  • Les normes devraient traiter des éléments suivants3:
    • énoncé du mandat et de la portée du programme;
    • correspondance standardisée avec les participantes et les FSS;
    • indicateurs de la qualité et objectifs de rendement, notamment des objectifs de surveillance du rendement clinique, des laboratoires et du système;
    • minimums en matière de collecte de données et de rapports,
    • lignes directrices en matière de formation, d’éducation, de certification et de maintien des compétences pour les praticiens;
    • recommandations cliniques pour le diagnostic, le traitement et le suivi;
    • critères de sortie et recommandations fondées sur le risque pour le dépistage de suivi dans le secteur des soins primaires (pour en savoir plus à ce sujet, on consultera les lignes directrices en matière de prise en charge des participantes ayant obtenu un résultat positif à un test de détection du VPH, ainsi que de colposcopie et de surveillance fondées sur le risque);
    • exigences en matière de dotation en personnel et d’installations, et emplacements homologués.
  • Les lignes directrices en matière de prise en charge des participantes ayant obtenu un résultat positif à un test de détection du VPH, ainsi que de colposcopie et de surveillance fondées sur le risque, pourraient s’avérer particulièrement utiles en l’absence d’orientations programmatiques. Cependant, étant donné les différences de contexte au sein de chaque territoire de compétence combinées à la nécessité de fournir, d’évaluer et d’améliorer les soins dans le respect des paramètres d’un programme organisé, on pourrait envisager d’élaborer des normes organisationnelles, des lignes directrices cliniques et des indicateurs de la qualité propres au programme.

mains les unes sur les autresCommunication à l’échelle de l’ensemble du secteur des soins de santé 

Compte tenu du grand nombre de membres du personnel de santé participant au dépistage, à la colposcopie, au traitement et au suivi, la communication à l’échelle de l’ensemble du secteur des soins de santé est essentielle pour garantir des soins de qualité élevée centrés sur la personne. Ce point est particulièrement important pour les participantes qui subissent un dépistage en dehors de leur région d’origine. (Pour de plus amples renseignements, on consultera la section Ressources pour les FSS.)

Soins spécialisés équitables et sécurisants sur le plan culturel 

Les participantes devant recevoir des soins spécialisés, comme la colposcopie, pourraient se sentir perdues et submergées. Pour les participantes des Premières Nations, inuites et métisses, les antécédents de déséquilibres de pouvoir, de traumatisme et de privation de droits liés aux soins spécialisés pourraient rendre la situation particulièrement accablante4. Les territoires de compétence devront obtenir le consentement éclairé des participantes et s’assurer que tous les échelons de soins sont sécurisants sur le plan culturel et tiennent compte des traumatismes4. (Pour de plus amples renseignements, on consultera la section Ressources pour les FSS.)

  1. Coldman, A. J., Phillips, N., van Niekerk, D. et coll. (2015). Projected impact of HPV and LBC primary testing on rates of referral for colposcopy in a Canadian cervical cancer screening program. J Obstet Gynaecol Can, 37(5), 412-420. doi:10.1016/S1701-2163(15)30255-3.
  2. Partenariat canadien contre le cancer. (2021). Analyse de l’environnement sur le dépistage primaire par détection du VPH et le suivi des résultats anormaux. [Consulté le 19 janvier 2022]. Disponible à l’adresse : https ://www.partnershipagainstcancer.ca/fr/topics/hpv-primary-screening-environmental-scan/.
  3. Decker, K., Baines, N., Muzyka, C. et coll. (2019). Measuring colposcopy quality in Canada: Development of population-based indicators. Curr Oncol., 26(3), e286-e291. doi:10.3747/co.26.4709.
  4. Comité sénatorial permanent des droits de la personne. (2021). La stérilisation forcée et contrainte de personnes au Canada. SenCan.