Utilisation de la santé numérique pour optimiser le parcours de dépistage

Apprenez-en davantage sur la façon dont la santé numérique peut permettre un accès sûr et équitable aux soins

Tirer parti des visites de soins virtuels et du triage virtuel, pour minimiser les contacts en personne avec les fournisseurs de soins de santé et assurer la promotion continue de la participation des patients au dépistage du cancer.

Recommandation no 1 : Fournir des soins virtuels lorsque cela est sécuritaire et possible, en particulier pour les personnes immunodéprimées et les plus exposées au risque de contracter la COVID-19.

Principales données probantes et considérations relatives à la mise en œuvre

  • Le triage virtuel peut être mis en œuvre pour les nouveaux aiguillages vers des services de diagnostic à la suite d’un test de dépistage anormal.
  • Des données canadiennes et internationales soutiennent le recours aux visites de soins virtuels, en particulier pour les personnes exposées à un risque élevé, les populations vivant dans des régions rurales/éloignées et celles qui ne peuvent pas voyager.
  • Les visites virtuelles (vidéoconférence, téléphone, courrier électronique ou texte) peuvent être utilisées pour l’éducation et le suivi (p. ex., pour communiquer les résultats et fournir des conseils après l’obtention d’un résultat négatif au test de dépistage et pour la gestion d’un résultat positif).
  • Les visites virtuelles peuvent permettre aux travailleurs de la santé d’effectuer des examens à distance de l’état du participant au dépistage et d’échanger simultanément les données pertinentes sans avoir d’interaction directe, ce qui permet d’éviter la propagation de la COVID-19. Lorsque l’on planifie des supports virtuels et numériques, il est important d’envisager des formats en ligne qui rendent les ressources accessibles à tous.
  • Réfléchir à la manière de mettre des aides à la disposition des participants au dépistage dont la langue maternelle n’est ni l’anglais ni le français.
  • Les radiologues peuvent examiner les mammographies hors site.
  • Les mêmes obligations légales, professionnelles et de qualité des soins que celles qui s’appliquent aux soins en personne s’appliquent aux visites virtuelles.
  • La santé et les besoins précis d’un participant au dépistage, les ressources existantes et les circonstances doivent être pris en compte pour déterminer si les mécanismes virtuels sont appropriés et constituent un moyen sûr de fournir des soins.
    • Il est important de cerner et de résoudre les disparités dans l’accès aux services virtuels et dans leur utilisation, y compris les obstacles à l’accès aux dispositifs connectés à Internet ou à Internet à haut débit, l’expérience d’une culture numérique moindre et les préoccupations liées à la confidentialité, à la vie privée et à la sécurité des données.
  • Un examen physique en personne peut toujours s’avérer nécessaire, et les soins virtuels ne remplacent pas la présence au service des urgences, en cas d’urgence.
  • S’assurer de l’adéquation entre le participant et l’outil de soins virtuels utilisé lors de la rencontre.
    • L’Association médicale canadienne, en collaboration avec le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, a créé un Groupe de travail sur les soins virtuels qui a établi que, pour être efficaces, les soins virtuels doivent respecter (et non bafouer) les principes de qualité des soins par rapport aux soins en personne.
    • Il convient d’appliquer le concept de qualité en six dimensions, tel que défini par l’Institute of Medicine des États-Unis : sûr, efficace, centré sur le patient, opportun, efficient et équitable.
    • Les fournisseurs de soins de santé doivent se tenir au courant des nouvelles données et des nouveaux outils pour favoriser l’adoption des soins virtuels de manière sûre, efficace et efficiente. Par exemple, des conseils ont été fournis par le Collège des médecins de famille du Canada, le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada et l’Association médicale canadienne par l’intermédiaire d’un Guide sur les soins virtuels en mars 2020.
  • Lors de l’utilisation des technologies de soins virtuels, il faut obtenir le consentement des participants au dépistage, y compris le consentement pour l’utilisation de toute photo ou pour l’envoi d’ordonnances par courriel à la pharmacie. Les dossiers médicaux de la visite doivent être conservés, transmis, stockés dans des systèmes cryptés sécurisés et mis à la disposition des autres professionnels de la santé pour la prestation de soins continus au patient.
  • La préparation permet à la visite virtuelle d’être plus professionnelle, plus productive et plus efficace.

Plus d’info

Pour obtenir de plus amples renseignements ainsi que la liste des références, téléchargez le document d’orientation intitulé Gestion des services de dépistage du cancer pendant la pandémie de COVID-19 et mise en place de services de dépistage résilients, plus sûrs et équitables.

Pour en savoir plus au sujet de l’utilisation actuelle des soins virtuels au Canada, de leur incidence sur la durabilité globale de notre système de santé et de leur potentiel d’améliorer les soins contre le cancer, veuillez consulter cette analyse de l’environnement sur les soins virtuels.