Le Partenariat publie des normes en matière de gynéco-oncologie et de chirurgie thoracique
23 mars 2018
Le Partenariat canadien contre le cancer a publié deux nouveaux rapports constituant les premières normes canadiennes complètes en matière de gynéco‑oncologie et de chirurgie thoracique, fondées sur des données probantes, susceptibles d’être adaptées aux systèmes de santé locaux.
Les Normes pancanadiennes en matière de chirurgie thoracique et les Normes pancanadiennes en matière de gynéco‑oncologie ont été élaborées en réponse aux différences considérables dans la façon dont chaque province dispense des services de soins en oncologie mises en évidence dans le rapport de 2015 intitulé Les soins chirurgicaux liés au cancer qui conjuguent ressources importantes et risques élevés, et leurs approches au Canada.
Ces normes visent à fournir des directives de haut niveau ainsi qu’une réflexion sur les exigences et les ressources fondamentales à mettre en place afin d’améliorer les soins chirurgicaux du cancer et leurs résultats pour les patients. Les deux rapports mettent l’accent sur un certain nombre de facteurs clés, notamment les exigences en matière de ressources humaines permettant de garantir un accès aux soins dans les meilleurs délais, la disponibilité des services et des équipements nécessaires, les processus d’assurance de la qualité, et les capacités d’évaluation. L’élaboration de ces normes s’est appuyée sur des analyses environnementales, des revues de la documentation et un consensus d’experts.
Normes pancanadiennes en matière de chirurgie thoracique
Selon la Société canadienne du cancer, le cancer du poumon, qui représente actuellement 26 % de la mortalité due au cancer, est plus meurtrier que les cancers de la prostate, du côlon et du sein réunis. Face à cette maladie mortelle, la chirurgie, bien qu’associée à un risque élevé de résultats indésirables pour les patients en raison de la complexité du cancer du poumon, constitue la meilleure stratégie thérapeutique.
Les Normes pancanadiennes en matière de chirurgie thoracique soulignent que la chirurgie thoracique constitue un « sport d’équipe » et qu’il est, dans ce cadre, indispensable, pour que la population canadienne reçoive les meilleurs soins possible, que l’intégralité de l’équipe soignante soit bien formée et dotée des ressources adéquates.
La chirurgie thoracique moderne est extrêmement complexe et on ne peut plus désormais s’attendre à de bons résultats de la part d’un spécialiste travaillant de façon isolée sans soutien. Les [Normes pancanadiennes en matière de chirurgie thoracique] intègrent une réflexion moderne sur la prestation de soins de haute qualité, présentant un bon rapport coût efficacité et sûrs pour les patients atteints de tumeurs malignes thoraciques, et mettent clairement en évidence l’importance des systèmes et des infrastructures qui jouent un rôle absolument essentiel pour l’obtention de bons résultats.
– Docteur Drew Bethune, M.D., FRCSC, directeur médical du programme de lutte contre le cancer de la Nouvelle Écosse, ancien président de l’Association canadienne de chirurgie thoracique
Le rapport souligne que des processus axés sur la qualité, comme la collecte systématique de données et l’élaboration d’une base de données nationale, devraient être judicieusement intégrés aux processus existants en matière de soins de santé afin de favoriser une amélioration permanente de la qualité. Il explique, en outre, qu’il conviendrait de réfléchir attentivement à la régionalisation des services spécialisés tout en tenant compte du temps de déplacement et du choix des patients.
[…] grâce à leurs possibilités d’adaptation aux systèmes locaux de santé, ces normes permettront de promouvoir l’excellence en matière de soins [et] de favoriser l’élaboration de traitements de haute qualité pour les patients souffrant [de] maladies thoraciques malignes et bénignes complexes.
– Sean Grondin, président de l’Association canadienne de chirurgie thoracique (ACCT)
Le rapport souligne aussi le rôle crucial joué par les soutiens apportés par les ressources humaines et les professionnels paramédicaux afin de pouvoir améliorer collectivement la prestation des soins chirurgicaux thoraciques au Canada.
Normes pancanadiennes en matière de gynéco oncologie
Selon Statistique Canada, en 2010, 12 % de tous les cancers diagnostiqués chez des Canadiennes concernaient le système reproducteur, les plus meurtriers ayant été les tumeurs malignes ovariennes, à l’origine de 9,5 décès pour 100 000 femmes. Les résections de cancer de l’ovaire ont constitué, cette année‑là, le deuxième plus haut volume de cas au Canada. Il faut toutefois noter d’importantes variations entre les provinces, et ce, aussi bien en ce qui concerne le pourcentage de résections que les résultats pour les patientes.
Les Normes pancanadiennes en matière de gynéco‑oncologie soulignent l’importance d’une approche intégrée et multidisciplinaire de la chirurgie en gynéco‑oncologie. La prestation des soins devrait constituer une responsabilité partagée entre des spécialistes évaluant ensemble les différentes stratégies thérapeutiques.
La Society of Gynecologic Oncology of Canada (GOC) souscrit avec enthousiasme aux normes [du Partenariat] et se réjouit de cette occasion d’harmoniser le traitement proposé aux femmes dans les centres spécialisés partout au Canada. À notre époque où “les technologies soignent et les soins guérissent”, notre système avait besoin de cette évaluation en profondeur des normes requises afin de fournir des traitements égaux de haute qualité à toutes les femmes au Canada.
– Docteur Walter H. Gotlieb, M.D., Ph. D., président de la Society of Gynecologic Oncology of Canada (GOC)
L’équipe prenant en charge les soins des tumeurs malignes gynécologiques devrait être bien formée et dotée des ressources adéquates pour fournir les meilleurs soins possible aux femmes atteintes de ces maladies afin de veiller à ce que toutes, même celles appartenant aux populations les plus vulnérables, reçoivent des soins de haute qualité.
Ce document national établira la norme en matière de pratiques exemplaires et de soins aux patientes atteintes d’une tumeur maligne gynécologique.
– Prafull Ghatage, gynécologue oncologue, Centre de cancérologie Tom Baker
Les planificateurs et les fournisseurs de soins de santé pourront utiliser ces normes pour organiser les soins de manière à optimiser les résultats pour les patientes, tout en offrant des soins optimaux aux Canadiennes atteintes de tumeurs malignes gynécologiques.
Lisez les rapports
Consulter le rapport complet, intitulé « Normes pancanadiennes en matière de chirurgie thoracique »
Consulter le rapport complet, intitulé « Normes pancanadiennes en matière de gynéco‑oncologie »