Des partenaires internationaux tracent la voie vers la normalisation des rapports
Le Canada collabore à l’élaboration d’ensembles de données d’anatomopathologie du cancer harmonisés à l’échelle internationale
16 décembre 2011
Le Partenariat canadien contre le cancer est fier de participer à l’élaboration de protocoles d’établissement de rapports acceptés et normalisés à l’échelle internationale en ce qui a trait à l’anatomopathologie du cancer. Cette nouvelle initiative a été entreprise dans le cadre d’un projet intitulé International Collaboration on Cancer Reporting (ICCR), qui rassemble des anatomopathologistes du Canada, des États-Unis, du Royaume-Uni et d’Australasie. Ce projet constitue une importante étape vers la compilation de données de référence internationales sur les tendances relatives au cancer et l’échange d’information.
La pathologie est l’étude des maladies, y compris leurs causes, leur évolution et leurs effets sur le corps. Le terme « anatomopathologie du cancer », quant à lui, désigne l’examen approfondi des tissus au microscope ayant pour but de déterminer s’ils sont cancéreux ou non et d’établir le type de cancer présent, s’il y a lieu. L’anatomopathologie du cancer est un outil incontournable pour déterminer le stade de la maladie, parce qu’elle fournit de l’information sur le type de cancer, la taille de la tumeur et la propagation de la maladie dans les tissus avoisinants. Des rapports d’anatomopathologie clairs et exhaustifs sont donc essentiels au succès d’un programme pancanadien de classification des stades de cancer.
L’International Collaboration on Cancer Reporting a pris forme en février 2011 en tant qu’alliance entre le College of American Pathologists et le Royal College of Pathologists (R.‑U.), en association avec le Partenariat canadien contre le cancer et le Royal College of Pathologists of Australasia. Dans le cadre de ce projet pilote, le groupe a créé des ensembles de données anatomopathologiques relatives aux mélanomes et aux cancers de la prostate, de l’endomètre et du poumon. Cette initiative de normalisation permettra de créer des données anatomopathologiques de référence grâce auxquelles chaque pays pourra mesurer et évaluer ses propres données.
De nombreux pays reconnaissent la valeur de la publication de protocoles normalisés d’établissement de rapports d’anatomopathologie sur le cancer, et plusieurs ont travaillé de façon indépendante pour créer leurs propres protocoles. Cependant, pour la première fois, ces pays travailleront en collaboration, par le truchement du projet ICCR, pour établir des ensembles de données internationalement harmonisés.
C’est le Dr John Srigley, président du Comité consultatif national sur les normes en anatomopathologie du Partenariat canadien contre le cancer et directeur du programme de pathologie et de médecine de laboratoire d’Action Cancer Ontario, qui dirigera le chapitre canadien de ce projet de collaboration. Le Dr Srigley a également présidé le groupe d’experts qui s’est consacré à l’établissement d’un ensemble de données anatomopathologiques sur le cancer de la prostate.
D’après le Dr Srigley, ces ensembles de données harmonisés seront profitables non seulement aux pays participants, mais aussi à ceux qui n’ont pas les moyens de constituer leurs propres ensembles. « Nous espérons que ce projet aura des répercussions à l’échelle mondiale, et que les autres pays, y compris les pays en développement, pourront utiliser ces ensembles de données de référence », a-t-il déclaré en précisant que ces ensembles de données pourront être facilement traduits de l’anglais vers d’autres langues.
Ce projet pilote de collaboration sur l’établissement de rapports d’anatomopathologie du cancer a remporté un tel succès parmi les partenaires internationaux que l’ICCR envisage maintenant de poursuivre ces efforts, notamment en intégrant d’autres pays à l’initiative. Pour obtenir de plus amples renseignements, voir le communiqué de l’ICCR (disponible en anglais seulement ).